mercredi 26 mars 2014

A l'ombre du troisième mandat



Le président burundais Pierre Nkurunziza est déterminé à briguer un troisième mandate en 2015. Outre que c’est la violation du contrat entre Burundais qu’on appelle communément les « Accords d’Arusha » et de la Constitution qui stipulent qu’aucun président ne peut dépasser deux mandats, c’est une preuve que l’équipe dirigeante depuis 2005 n’a pas encore épousé les mœurs démocratiques qui régissent le monde d’aujourd’hui. Au 21e siècle, aucun homme d’Etat démocratique qui se respecte ne songe rester au pouvoir plus de deux mandats.

Avec les Accords d’Arusha, le Burundi avait nourri les espoirs de devenir un modèle d’une « démocratie consensuelle », l’unique dans la région des Grands-Lacs. L’exception burundaise n’aura été qu’une parenthèse. Avec ce troisième mandat, il n'y aura plus ni démocratie ni consensus. Le Burundi rentre dans le concert des « satrapies africaines »où les présidents s’accrochent bec et ongles au pouvoir toute leur vie, au mépris des Constitutions qu’ils manipulent a leur guise, et où, évidemment, le principe est de ne jamais perdre les élections qu’ils organisent.

Pourtant, dans CNDD-FDD, les 4D sont pour défense de la démocratie. Je suis de ceux qui pensent que même en politique, une certaine morale nous oblige à joindre les engagements aux actes. Si le peuple vote pour un parti qui dit défendre la démocratie, c’est pour qu’effectivement ce dernier défende la démocratie, pas pour qu’il l’enterre !

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