Le président burundais Pierre Nkurunziza est déterminé à
briguer un troisième mandate en 2015. Outre que c’est la violation du contrat
entre Burundais qu’on appelle communément les « Accords d’Arusha » et
de la Constitution qui stipulent qu’aucun président ne peut dépasser deux
mandats, c’est une preuve que l’équipe dirigeante depuis 2005 n’a pas encore
épousé les mœurs démocratiques qui régissent le monde d’aujourd’hui. Au 21e
siècle, aucun homme d’Etat démocratique qui se respecte ne songe rester au
pouvoir plus de deux mandats.
Avec les Accords d’Arusha, le Burundi avait nourri les
espoirs de devenir un modèle d’une « démocratie consensuelle »,
l’unique dans la région des Grands-Lacs. L’exception burundaise n’aura été
qu’une parenthèse. Avec ce troisième mandat, il n'y aura plus ni démocratie ni consensus. Le Burundi rentre dans le concert
des « satrapies africaines »où les présidents s’accrochent bec et
ongles au pouvoir toute leur vie, au mépris des Constitutions qu’ils manipulent
a leur guise, et où, évidemment, le principe est de ne jamais perdre les élections
qu’ils organisent.
Pourtant, dans CNDD-FDD, les 4D sont pour défense de la démocratie.
Je suis de ceux qui pensent que même en politique, une certaine morale nous
oblige à joindre les engagements aux actes. Si le peuple vote pour un parti qui
dit défendre la démocratie, c’est pour qu’effectivement ce dernier défende la
démocratie, pas pour qu’il l’enterre !
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