Isidore Nibizi et Dmitri Medvedev en 2009 |
Il s'appelle
ambassadeur Isidore Nibizi, il était ambassadeur du Burundi en Russie depuis le
16 décembre 2009. C'est lui qui déclare aujourd'hui un putsch contre Agathon
Rwasa a la tête du FNL et qui dit diriger maintenant le bureau politique de ce
parti. Ici sur la photo il donnait ses lettres de créance au président de la Fédération
russe Dmitri Medvedev. Lui, et Nzabampama qui dirige la branche armée de ce
parti, disent vouloir combattre le gouvernement du Burundi par les armes et
accusent Agathon Rwasa de collaborer avec Nkurunziza, le même Rwasa qui a fui
le pays et est tombe dans la clandestinité parce qu'il craignait de se faire
tuer par ses frères ennemis DD et qui la semaine passée a réitéré ces
affirmations en déclarant ne pas se préparer à rentrer dans le pays bientôt
puisque les services secrets burundais, selon ses dires, prépareraient de
l'assassiner en l'empoisonnant.
Le même nouveau
FNL a réclamé une offensive sur une position militaire dans Bujumbura rural où
personne n’est mort ni blessé. Ce qui devrait me plaire puisque je considère
que chaque mort assassiné par qui que ce soit est un mort de trop.
Le Agathon Rwasa
que limogent l’ambassadeur et le colonel avait déjà été limogé par Emmanuel
Miburo et Jacques Kenese il y a déjà plus d’une année. C’est comme si Barack
Obama déclarait aujourd’hui qu’il avait abattu ce matin Oussama ben Laden.
Le CNDD-FDD et le
FNL mènent une guerre secrète depuis qu’ils sont au maquis. Les refugiés en
Tanzanie se souviennent du cauchemar de la guerre fratricide qu’ils se sont donnés
dans les camps de Mutabira en 1997 parce que le FNL voulait faire comprendre qu’il
est le seul légitime combattant pour la « cause hutu ». Depuis lors
les frères ennemis sont devenus plus ennemis que frères. Cette guerre a continué
jusqu'à ce qu’on a appelé les exécutions extrajudiciaires de 2010 jusqu’aujourd’hui.
Pourtant les deux partis se sont battus contre les mêmes gouvernements de ceux
qu’on appelle communément Abanyabururi. A première vue, ils étaient appelés à
gouverner le pays ensemble une fois au pouvoir comme des alliés, mais la lutte
des ego ne leur a pas permis de se mettre d’accord ; ils ont choisi de se détruire
mutuellement par tous les moyens plutôt que de partager le petit pain qu’est le
pouvoir de Bujumbura. Egoïsme quand tu nous prends ! Ngo inkuba zibiri
ntizisangira igicu !
Le problème est qu’en se détruisant mutuellement ils détruisent
le Burundi puisque ce sont les deux partis politiques les plus influents du
pays selon les résultats des élections communales de 2010. Et nous en tant que
citoyens burundais nous avons la responsabilité
de les empêcher de détruire notre pays en s’éternisant dans cette guerre d’ego.
Il faut que tous les Burundais de tous les coins se mobilisent, s’unissent et
disent à ces guerriers et à tous ceux qui déclarent la guerre à notre cher
Burundi : Nous en avons assez de la guerre, nous voulons la paix !
La politique
burundaise ressemble décidément à un grand film d'espionnage où il faut
s'attendre à tout ce qui est supposé être improbable, ce qu’on ne rencontre que
dans les films.
Bien dit, je n' ai rein a ajouter!
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