La semaine passée, la France a fait adopter la Résolution
2303 au conseil de sécurité des Nations-Unies qui prévoit l’envoie de 228
policiers au Burundi.
C’est une décision que je trouve courageuse et qui montre
que le Conseil de Sécurité tient a cœur la situation sécuritaire et des droits
de l’homme en détresse au Burundi.
Comme il fallait s’y attendre, le pouvoir burundais a répondu
à cette résolution en organisant une manifestation contre la France dans les
rues de Bujumbura ce week-end.
La question qu’on se pose est celle-ci : ces policiers
pourront-ils être déployés étant donné que le pouvoir de Bujumbura rechigne à
les accueillir ? Nous avons droit d’avoir des doutes, sachant que l’Union
africaine avait voté en 2015l’envoie d’une MAPROBU
de 5000 hommes qui ne sont jamais venu.
Le pouvoir de Pierre Nkurunziza ne s’opposera peut-être pas
purement et simplement contre ces policiers, ce serait trop risqué. Mais on
peut s’attendre a ce qu’il les retarde ou leur mette les bâtons dans les rues
le plus possible.
On sait que, des 200
observateurs et experts de l’Union africaine consentis par le
gouvernement du Burundi, seulement moins
de 50 ont été déployés. Même ceux qui sont venus ne font pas grand-chose. En
quoi ces policiers de l’ONU seront-ils différents ? Nous n’avons pas
encore de réponses à ces questions.