Daly Ngarambe
s’indigne du rapport des Burundais à la corruption :
« Les institutions financières internationales
et l’ONU identifient deux formes de corruption : la corruption passive qui est celle de l’agent en fonction disposé à
accepter un pot de vin en échange de ses services et la corruption active qui est celle de l’usager qui offre un avantage
financier ou en nature pour être mieux servi. Et c’est la 2eme forme qui est citée
dans tous les rapports comme la plus grave à nos économies du tiers-monde,
c’est également la plus contagieuse mais malheureusement la moins combattue.
Pour ma part, j’estime que la corruption chez nous
a un aspect plus grave qui la
distingue des corruptions existantes partout ailleurs, y compris dans les pays
occidentaux : NOUS CAUTIONNONS LA
CORRUPTION ACTIVE !!! Nous arrivons même à l’encourager en la justifiant
maladroitement qu’il n’y a pas d’autres moyens et que tout le monde fait ca.
Avons-nous suivi la procédure normale pour obtenir notre carte
d’identité ? Le permis de conduire, le passeport ? Quelle est notre
réaction lorsqu’un proche nous parle de cet ami qui l’a aidé à décrocher son
boulot, sans devoir passer le test de sélection ? Ca nous révolte pas, n’est-ce pas ?
On pourrait même dire qu’on est fasciné par son habileté. Et apres on s’étonne
que les choses aillent mal… »
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