Comme Bill Gates, j’ai décidé de lire un livre par
semaine. J’essayerai de partager sur ce blog, dans la mesure du possible, les
impressions et les leçons que m’inspirent certains des livres que je lis. Il y
a longtemps que je ne lis plus de romans. Je lis principalement les essais
politiques et économiques et les Mémoires, les autobiographies et les
biographies des grands hommes.
Le livre qui m’a beaucoup occupé cette semaine passée
est l’autobiographie du Dalai Lama, Freedom in Exile. Comme je l’ai
appris en surfant sur internet, ce livre a été traduit en français sous le
titre Au loin la liberté. C’est
un livre qui, même s’il a été publié en 1990, m’a beaucoup touché car, comme moi, le leader
spirituel du peuple tibétain est allé chercher dans l’exil la liberté qu’il n’avait
pas dans son propre pays. En effet, le Tibet est occupé par la Chine qui y mène
une politique de terreur comme tous les pays colonisateurs depuis 1950. Il a décidé
de fuir en 1959 et il a établi son Gouvernement tibétain en exil en Inde.
Je trouve que la situation du Tibet est très
similaire à celle du Burundi d’aujourd’hui. Même si les Burundais ne subissent
pas une occupation étrangère comme les Tibétains, les uns et les autres n’ont
pas de liberté. Chaque fois qu’ils
manifestent pour réclamer leurs droits, les pouvoirs respectifs « écrasent »
toute dissidence dans le sang. Du coup je comprends pourquoi la Chine est l’un
des rares pays qui soutiennent le régime autoritaire de Pierre Nkurunziza. On
dirait que le despote burundais importe les méthodes de répression, la torture,
la dictature du parti au pouvoir, directement du grand frère chinois.
Les Tibétains qui réclament leurs droits sont accusés
d’être des « réactionnaires » manipulés par les puissances étrangères
alors que les Burundais sont accuses d’être des « terroristes » à la
solde des « colons ». La seule différence est que le régime chinois
industrialise son pays et modernise son économie alors que le Burundi devient
le pays le plus pauvre du monde. Sur ce point, je dirais que les Tibétains ont
plus de chances que les Burundais puisqu’ils profitent au moins, de la
modernisation de l’économie chinoise.
L’autre leçon que j’ai appris concerne le
leadership. C’est en le lisant que j’ai compris le maxime leaders are readers. En effet, le lauréat du prix Nobel de la paix
(1989) étudie la philosophie bouddhiste chaque jour pendant quatre heures, plus
exactement de 8h00 du matin à midi. On ne trouve pas une réputation mondiale de
son rang en passant tout son temps libre
à siroter une bière comme c’est le cas de la majorité des intellectuels
burundais.
Enfin, j’ai appris que quand on se bat pour une
cause noble, il ne faut jamais se décourager. Le Dalai Lama a pris le chemin de
l’exil en 1959 (2 and avant la naissance de mon père et 3 ans avant l’indépendance
du Burundi) pour plaider la cause de son peuple en étant en liberté. 57 ans
après, il est encore en exile mais il ne s’est toujours pas découragé. En plus
de ça, il n’a jamais cessé de prôner une solution non-violente, même si
nombreux de ses compatriotes fatigués auraient voulu prendre les armes pour en finir
avec l’occupation chinoise. Il est convaincu que la guerre faire plus de mal
que de bien.
Freedom
in Exile est un livre plein de sagesse. J’espère
que cette sagesse est contagieuse et que j’en garderai au moins un centième.