J’ai été presqu’amusé
en lisant l’article
d’Iwacu, où le président du Conseil National de la Communication remettait un
appareil photo confisqué par un policier de la garde présidentielle il y a un
mois. Surtout quand j’ai lu ça :
« Le
président du CNC a remercié le commandant de l’API (Appui à la protection des
institutions), Alexandre Muyenge, qui a vite compris que ce matériel de travail
devait être restitué ».
Est-ce vraiment un exploit quand le chef
de la protection des institutions décide de restituer un appareil photo à un
journaliste qui ne faisait que son travail après un mois de confiscation ?
Devons-nous « de
la reconnaissance à ce serviteur parce qu’il a fait ce qu’il devait faire » ?
(Luc 17, 9).
Pour moi,
les protecteurs des institutions sont des serviteurs du peuple, comme leurs
patrons. Ce serviteur n’a fait que son travail. Il aurait d’ailleurs mieux fait
son travail s’il n’avait pas attendu tout un mois. Il aurait mieux fait son
travail, s’il s’était engagé à interdire ses hommes de confisquer les outils
des journalistes qui ne font que leur boulot.
Qu’à cela ne
tienne ! Quand un geste aussi anodin fait l’objet d’un article dans les colonnes d'un
grand hebdo de la capitale, moi aussi je dois en profiter. D’où ce communiqué
de presse : je dois une petite somme d’argent à un ami, que je vais remettre ce soir. J’invite les médias à venir couvrir ce grand événement.
Et j’attends de lire mon histoire dans l’édition du vendredi.
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