Je dédie
spécialement cette journée de la femme à ma mère. C’est une femme courageuse
qui a fait et continue à faire beaucoup de sacrifices pour élever ses neuf
enfants dans des conditions très difficiles. Elle est à l’image de cette femme
africaine qu’on montre dans les livres : un enfant dans le dos, une houe
sur l’épaule et un panier sur la tête. Elle doit préparer à manger pour les
enfants, nourrir la vache et s’occuper des champs.
Elle a appris à
s’occuper seule de la famille à l’absence de son mari. Mon père, qui est un
menuisier, un ouvrier, doit passer une
grande partie du temps loin de la famille, pour travailler et chercher de
l’argent pour payer le minerval et le matériel scolaire des enfants.
Je me souviens du
moment où elle soupçonnait mon père d’avoir une autre femme quelque part parce
qu’il travaillait sans pouvoir ramener de l’argent à la maison. Elle a fini par
comprendre, sans avoir besoin de lire Marx et Lénine- que les ouvriers sont exploités.
Elle s’est battu et a conquis
quelques libertés à sa manière. Je me souviens de la joie qu’elle a éprouvée
quand elle s’est acheté une pagne pour la première fois, par son propre
travail, sans demander l’argent à son mari ou à personne.
Maman, je fais
des efforts pour transmettre à mon prochain l’amour que tu m’as donné.
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