vendredi 8 mars 2013

A ma mère



Je dédie spécialement cette journée de la femme à ma mère. C’est une femme courageuse qui a fait et continue à faire beaucoup de sacrifices pour élever ses neuf enfants dans des conditions très difficiles. Elle est à l’image de cette femme africaine qu’on montre dans les livres : un enfant dans le dos, une houe sur l’épaule et un panier sur la tête. Elle doit préparer à manger pour les enfants, nourrir la vache et s’occuper des champs.
Elle a appris à s’occuper seule de la famille à l’absence de son mari. Mon père, qui est un menuisier, un ouvrier,  doit passer une grande partie du temps loin de la famille, pour travailler et chercher de l’argent pour payer le minerval et le matériel scolaire des enfants.
Je me souviens du moment où elle soupçonnait mon père d’avoir une autre femme quelque part parce qu’il travaillait sans pouvoir ramener de l’argent à la maison. Elle a fini par comprendre, sans avoir besoin de lire Marx et Lénine- que les ouvriers sont exploités.
                Elle s’est battu et a conquis quelques libertés à sa manière. Je me souviens de la joie qu’elle a éprouvée quand elle s’est acheté une pagne pour la première fois, par son propre travail, sans demander l’argent à son mari ou à personne. 
Maman, je fais des efforts pour transmettre à mon prochain l’amour que tu m’as donné.

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