Par Diomède Niyonzima, Poète, Ecrivain, Journaliste.
Et si elle n’existait pas, que seraient-ils devenus?
Jeanne Gapiya , ce nom qui rime avec combat, détermination et
courage. Son engagement et son militantisme en faveur des personnes vivants
avec le VIH/SIDA au Burundi lui ont valu une reconnaissance à l'échelle
planétaire.depuis 27 ans, elle fouille recoins et espaces, affronte hivers et
étés pour alléger la souffrance des orphelins et veuves victimes du SIDA.
Ce vendredi 19
avril 2013 Jeanne Gapiya était au centre Miels Québec. Son message :
rencontrer les Burundais et les amis du Burundi pour les sensibiliser à la
cause des séropositifs et Sidéens au Burundi. C’était aussi une occasion
d’échange d’expérience entre l’ANSS et Miels Québec, deux organismes qui
luttent contre la discrimination des personnes vivant avec le VIH malgré des
zones d’intervention et des modes opératoires différents.
Comme l’a rappelé
Louis David de Miels Québec, le SIDA est un fléau mondial et aucun pays n’est
épargné, d’où la nécessité d’agir ensemble. Il a rappelé que même dans les pays développés dont le Canada,
de tels centres jouent un grand rôle dans leurs communautés respectives.
Les gens oublient que le sida existe et qu’il continue à faire des ravages, se
désole-t-il.
Avant de
demander l’implication des personnes qui étaient présentes, Jeanne Gapiya a
présenté les réalisations qui font la fierté de l’ANSS depuis 1995.Elle a parlé
de la prévention et du dépistage, de même que de la prise charge médicale et
psychosociale. Ces activités psychosociales sont importantes et complémentaires
aux médicaments. Elle a fait savoir que l’ANSS fournit une aide
alimentaire aux personnes sans moyens, enseigne des activités génératrices de
revenus, organise des ateliers culinaires.
Elle a ajouté aussi que leur association paie le loyer pour les orphelins et
scolarise les enfants. Et de rehausser
le ton : « aidez-nous à faire plus! »
Joe Ndorere, étudiant à l’Université Laval, est optimiste. Il
fait état de la compréhension, du soutien, de l’accompagnement et du traitement
dont bénéficient les personnes vivant avec le VIH aujourd’hui. Le temps passe
et les mentalités changent, observe-t-il.
Pour qu’une génération sans Sida soit envisageable, Joe
Ndorere fait appel à la diaspora burundaise pour s’y impliquer et montrer aux
autres donateurs et bienfaiteurs qu’ils sont capables de relever leurs défis,
car conclut-il, aide-toi et le ciel t’aidera
Soulignons que les consultations ont déjà commencé pour
former une équipe qui mobilisera les Burundais de la diaspora du Québec pour
chercher des fonds afin de financer les activités de l’ANSS au Burundi.
Jeanne Gapiya, elle, continue sa tourné Canadienne et tiendra une soirée de gala à Montréal le 27
avril. Elle partira ensuite à Ottawa pour y rencontrer quelques cadres de la
coopération canadienne.
Diomède Niyonzima
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