La politique du
ventre est au cœur des conflits qui gangrènent l’église anglicane du Burundi et
qui opposent ses deux hommes forts, Mgr Pie Ntukamazina, évêque de Bujumbura et
Mgr Bernard Ntahoturi, évêque de Matana et archevêque de l’église anglicane du
Burundi. Lutte de pouvoir et conflits d’intérêts se mêlent. Chacun des ces deux
barons donnerait privilèges et responsabilités aux gens de son « clan ».
Il y aurait donc un clan de Matana derrière Ntahoturi et un clan de Rutana
derrière Ntukamazina, qui se battent pour
le contrôle de l’église anglicane et de ses biens, et tous les coups
semblent permis.
Comme la
politique, les églises sont devenues un fond de commerce. Les évêques et autres
prélats privatisent les églises comme nos hommes politiques privatisent l’Etat
et le gèrent comme leur propriété. Et ce n’est pas la spécialité de l’église
anglicane.
Le problème,
c’est que au Burundi, les évêques se présentent comme la conscience morale du
pays, et sont souvent sollicités pour jouer les pompiers quand ca va mal entre
les acteurs politiques et sociaux. Ces conflits qui secouent les églises font
tomber les masques, et nos anges perdent leurs ailes et retournent sur terre.
Ce n’est pas une bonne nouvelle car les anges gardiens, on en a vraiment besoin
dans une région aussi instable que la nôtre, où on craint toujours que notre
âme soit dévorée par un diable, où on peut tout perdre a tout moment, y compris
la vie. Apres des dizaines d’années de guerre et de privations, les églises
sont devenues des refuges pour un peuple qui n’a plus de repères. Ce serait un
coup dur pour des milliers de gens de découvrir que les prophètes en qui ils
ont mis tant d’espoir sont aussi pollués par la corruption, le régionalisme, le
tribalisme, la cupidité, que les hommes politiques par exemple.
A ceux qui ont
transformé les églises en chambres de commerce, puisque c’est de ca qu’il
s’agit, nous dédions ces paroles bibliques tirées de Matthieu 21,
12-13 :
« Jésus
entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui
achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges
des vendeurs de pigeons.
Et il leur dit :
Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en
faites une caverne de voleurs ».
Il n’est jamais
trop tard pour refaire des églises des maisons de Dieu, et non pas de cavernes
de voleurs.
Les eglises burundaises devraient faire une retraite d'au moins un an pour voir ce qui ne va pas car elles sont entrain de perdre la morale chretienne!!
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