Quand le Ministre de l’Intérieur a décidé de destituer
Charles Nditije de l’UPRONA, les observateurs ont pensé que le gouvernement du
CNDD-FDD sciait la branche sur laquelle il était assis. Quand le Décret est
sorti pour annoncer la destitution du premier Vice-président Bernard Busokoza,
nous avons compris que l’UPRONA n’était plus désirable comme partenaire au
gouvernement.
C’est le moment, pour l’UPRONA, de clarifier sa position. L’UPRONA
a toujours été un « pied dedans un
pied dehors», une position inconfortable qui a souvent provoqué des malentendus chez ses sympathisants.
Avec les projets phares du gouvernement actuel (révision de
la Constitution, loi sur la CNTB…), les points de vue de l’UPRONA montrent que
ce parti est ouvertement dans l’opposition. C’est donc le moment de se
comporter comme tel et de faire un front commun avec les autres partis de l’opposition
pour qu’en 2015 ils partent ensemble aux élections avec plus de
forces.
Le grand danger pour la politique burundaise d’aujourd’hui,
c’est le retour au monopartisme qui est déjà en marche. Il convient de rappeler
que les partis de l’opposition réunis dans l’ADC Ikibiri ont contribué à ouvrir
une brèche à ce monopartisme en
boycottant les élections de 2010. Et qui dit monopartisme dit exclusion,
qui est la source de beaucoup de maux qu’a connu notre pays. Il faut à tout
prix éviter ce retour en arrière. Tout ça dépendra du courage des partis de l’opposition qui devront dépasser leurs luttes
d’ego, mettre leurs énergies en commun pour
gagner un nombre important de postes électifs,
desquels dépendra l’équilibre des forces politiques.
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