La semaine passée, j’ai été scandalisé en entendant les
responsables du FRODEBU NYAKURI se plaindre de l’assassinat d’un militant de
leur parti dans la Zone Ruzo, commune Giteranyi, province Muyinga par un militant du parti au pouvoir. Comme si
les crimes que le Burundi a connus ne suffisent par pour nous servir de leçon.
Certains compatriotes n’ont pas encore compris que quand on sème la mort, on
récolte la mort.
Nous sommes à une époque où tout le monde parle de vérité et
réconciliation. Mais on ne peut pas se réconcilier avant d’abandonner les
vieilles habitudes qui tuent. L’une de
ces vieilles habitudes dans la politique burundaise consiste à se dire que le
plus fort est celui qui a la plus grande force de nuisance, d’éliminer même
physiquement ses adversaires. Quelle
barbarie ! Dans un pays civilisé, les rivalités politiques ne devraient
jamais aller aussi loin, jusqu'à verser le sang de nos adversaires.
Ces vieilles habitudes qui nous rattrapent chaque fois à la
veille des élections. 2015 est proche, et me fait déjà peur.
On dit que le Burundi est l’un des pays les plus pauvres et
les plus corrompus du monde. Le niveau de (sous)développement d’un pays se
mesure aussi par sa capacité à résister contre la violence, surtout pendant la
période électorale. Et cette capacité reste très basse au Burundi, on l’a vu en
2010. Parviendrons-nous à résister en 2015 ?
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