Des membres du FOCODE |
Je fais partis des 280 membres
que le FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement) vient d’accueillir
dans ses rangs au Lycée Scheppers Nyakabiga il y a quelques heures. En tout,
nous venons de totaliser 1800 membres du FOCODE. N’en déplaise au ministre de
l’intérieur Edouard Nduwimana qui prétend que le FOCODE n’a que moins d’une
centaine de membres.
En voyant ma lettre d’admission,
je n’ai cessé de penser a la fameuse vidéo où le même ministre s’acharne sur le
FOCODE en le faisant passer pour un parti politique : « Le FOCODE est
carrément un parti politique, et de l’opposition ». Thierry Uwamahoro a
suffisamment dénoncé les mensonges du ministre, je ne vais pas m’y attarder.
J’ai choisi d’adhérer au FOCODE
parce que c’est une organisation qui s’est donné la mission de former les
« IMBONEZA Z’UBURUNDI », les leaders. Le FOCODE est l’une des
organisations de la société civile qui ont le plus de membres, et pas n’importe
lesquels. La majorité sont des étudiants, d’autres sont des élites dans
différents domaines et toutes composantes ethniques confondues : avocats,
médecins, universitaires… Le FOCODE donne une éducation civique tellement
riche, ce qui fait que ses membres sont
très sensibles aux injustices et n’hésitent pas à dire non même si un seul
citoyen subit l’injustice. Cette vigilance inquiète certains. C’est peut-être
pour toutes ces raisons que le FOCODE est souvent la cible du ministre de
l’intérieur parmi les centaines d’autres organisations de la société
civile.
Bien sur, le FOCODE ne serait pas
ce qu’il est nul n’était le courage de son infatigable président Pacifique
Nininahazwe qu’on trouve sur tous les fronts, et dont la détermination,
inspirée à la fois de Rwagasore et de Martin Luther King, ne cesse d’inspirer
nous autres jeunes qui croyons encore que le combat pour la justice et la
liberté est un combat de chaque jour et que nous devons gagner peu importe le
temps que ca prendra.
Le FOCODE a été créé en 2001 par
27 étudiants qui voulaient refuser la division qui régnait dans les enceintes
de l’université de Burundi depuis les
massacres d’étudiants hutus en 1995. Ils se sont alors assigné de refuser la
haine et la violence d’où qu’elles viennent et de chercher le dialogue qui est
le fondement de la stabilité de toute nation.
Ce sont ces valeurs, qui sont aussi les miennes, qui m’ont poussé à
rejoindre cette famille de « citoyens vigilants ».
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