mercredi 11 décembre 2013

La Veuve, Joséphine Nzeyimana, A Besoin de Toi



par Thierry Uwamahoro

Joséphine Nzeyimana. Photo:Igihe
Les jours et mois à venir verront une large mobilisation pour la libération de Frédéric Bamvunginyumvira. Les medias parleront de lui. Ses collègues au sein du leadership de l’ADC Ikibiri ne lâcheront pas jusqu’au jour de sa libération. A l’instar des journalistes pour Hassan Ruvakuki, les membres et sympathisants de l’ADC Ikibiri pourront manifester pacifiquement chaque jeudi jusqu’à ce que Bamvuginyumvira retrouve ses droits lui retirés le plus injustement et le plus arbitrairement du monde. Les chancelleries africaines, européennes, et la représentation onusienne à Bujumbura pèseront lourdement sur le régime Nkurunziza pour que la raison reprenne les rails. En fin de compte, pour sauver la face du gouvernement, Bamvuginyumvira sera injustement condamné à une peine minimale, puis libéré. Géré intelligemment, cet épisode noir pourrait même propulser Bamvuginyumvira à la tête de la liste des favoris pour 2015.

Mais qu’en est-il de madame Joséphine Nzeyimana  qui vient de subir la plus grande humiliation qu’une femme burundaise pourrait jamais subir. Cette veuve, qui a une famille à éduquer, à donner l’indero runtu, vient d’être ôtée du dernier centigramme de dignité dans une déclaration diffusée sur l’étendue du territoire national et relayée universellement dans ce monde en éternelle contraction, merci les réseaux sociaux. 

Joséphine pourrait se remettre des séquelles physiques après quatre jours de détention dans un «chenil»; mais elle se remettra très difficilement, si jamais, des séquelles psychologiques lui causées par un système qui semble ne pas comprendre la moindre signification des deux termes « droits humains ». «N’umusazi arubaha nyina », dit-on, mais il parait qu’il y a des gens qui ne s’arrêteront devant aucun obstacle, soit-il social, normatif, ou légal dans leur désir de conserver un pouvoir en pleine pourriture.

Imaginez que Joséphine Nzeyimana était ta mère. Que pendant quatre jours,  ta maman était traitée de tous les qualificatifs les plus dénigrants de ce monde pour se retrouvée couronnée d’umusambanyi sur la télévision nationale. Et tout cela injustement. Sadiquement. Cyniquement. Quelle cruauté, mon Dieu! 

L’Ubuntu -- la dignité --  est la monnaie que nous gardons jalousement dans la culture burundaise. Aujourd’hui, Joséphine a besoin de toi pour qu’elle retrouve sa dignité. Ensemble, œuvrons à ce que Joséphine soit réintégrée publiquement et officiellement dans sa qualité d’Umuphasoni, d’une maman pleine de sagesse et d’Ubuntu.

Même si « Atawuribwa n’inzoka ngo yitware kw’isato », Joséphine pourrait – et il faut l’encourager – porter plainte contre les services de l’Etat qui l’ont injustement et publiquement humiliée. Mais, même si elle gagnait gain de cause dans cette plainte, le dédommagement symbolique n’effacera pas le premier centième de l’humiliation nationale et internationale dont elle est victime. 

S’il n'y a jamais eu une raison de manifester pour une cause au Burundi, en voici une. Des marches manifestations pacifiques devraient être organisées sur l’étendue du territoire national pour enclencher un processus de soutien moral et psychologique de madame Joséphine Nzeyimana. Naturellement, on s’attendrait à ce que nos sœurs et nos mamans soient des leaders de ce mouvement, mais la dignité violement et vicieusement arrachée à madame Joséphine n’a pas de genre-- elle est tout simplement humaine.  Nous tous, hommes, femmes, jeunes, moins-jeunes, citadins, villageois, chrétiens, musulmans, du nord au sud, de l’est à l’ouest, au bercail et dans la diaspora avons le pouvoir thérapeutique de cicatriser les séquelles de Joséphine et de dire halte à un système qui regorgent des montres dont la future proie pourrait être toi.

Mobilisons-nous pour Joséphine.

12 commentaires:

  1. je suis d'accord avec vous.

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  2. Ce que vous dites n'est qu'une triste réalité, il y a des gens qui ont vmt perdu le sens de l'humanité et qui ont besoin d'être éduqué.

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  3. Je suis ni de l'ADC ni du coté des gens du système mais je connais cette dame qui fut fonctionnaire de l’économat général à Gitega. Et j'affirme qu'elle etait une des dame qui avait la permission d'entrer là où loger Mgr de Gitega et d’après les rumeurs elle savait comment tenir longtemps dans le palais de l’archevêque actuel. Donc dire que Josephine....je garde distance et à vous de vérifier mes propos!
    Jean Ntahimpera ton inquiétude est fondée mais les antécédents de la personne disent autres chose pour moi d'où faut faire pire ou face pour être à l'aise.

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  4. ....honte sur nous tous....indignons nous(cfr S.Hessel)!....mais ou sont les organisations féminines le viol n'est pas que physique!
    Et les personnalités régulièrement primées (par qui?) pr leur rôle exemplaire dans la société!....L'autre qui dit connaitre la victime les personnes comme vous sont d'une importance capitale pr le genre de montage mais finiront mal...Un etre humain devrait garder un minimum d'indignation face a certaines situations!

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  5. A Mr/Mme qui prétend connaitre Mme. Josephine: As- tu vrt les preuves de ck tu viens dire?Etais- tu présent quand Mme Josephine se rendait chez Mgr de Gitega?Uriko uvuga ivyuzi cnk tu ne f k répeter ck tu as entendu dire??Es tu une perroquet ou quoi? Et si c'étais vr ivyo uvuga, n as-t- elle pas le droit de vivre sa vie comme elle l'entend? Tu oz affirmer k elle était une des dames ki avait la permission d'entrer lá oú logeait Mgr. Donne ns les preuves, atazo ufise naho zip it! kuko ntaco uriko urafasha ngaho!!

    Mobilisons- ns tous pr k justice soit faite!


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  6. Le minimum pour moi est de vérifier l'info avec l'amitié avec Mgr NTAMWANA c'est simple.

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  7. Tout simplement c'est abusé!Et même si c'était vrai,depuis quand on étale la vie privée des gens dans les médias...??Toutes les raisons sont bonnes pour salir les adversaires,harya avec tous les problèmes igihugu cacu gifise,priorité niyo gucungana n'abasambana???mbega ko umuntu iyo bariko baramwiba canke baramwica ata mu polici aseruka bahashika hasigaye ibiziga,abari mu vyabo bo barafata????La politique oui mais avec un peu de diplomatie!Quelle honte...

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  8. La justice fait l'honneur d'un pays tandis que l'injustice fait sa honte. Ce qui arrive sur le dossier Bamvuginyumvira (Bamvuga Imana nayo inyumvira) ni agatukisha ku gihugu cacu. La politique n'est pas un jeu où tous les coups sont permis comme certains le croient et se trompent. Je conseille à nos dirigeants de se ressaisir et de libérer ce citoyen. Ce n'est pas inhabituel de commettre des erreurs, ce qui est anormal est de s'entêter dans l'erreur. J'encourage la justice burundaise à résister à l'instrumentalisation et à faire des héros en son sein par défense du droit, que les membres de ce corps ne ratent pas des occasions de s'immortaliser pour s'être tenu du côté du droit. " I was not a messiah, but an ordinary man who had become a leader because of extraordinary circumstances" disait Nelson Mandela. Saisissez la circonstance présente pour faire de vous des héros en disant le droit. Inzara irahéra ariko igihemu kibi ntigihera. Faites des choses dont vous resterez fiers et qui feront que vos progénitures se sentent honorés de vous avoir eu comme parents. Les enfants des héros seront toujours respectés au moment où ceux des tortionnaires, des parents sans âme et sans amour, des sans sacrements et sans scrupule, des sans Dieu et sans dignité chercheront soit à dissimuler leur identité ou à cacher leurs visages. A tous ceux qui montent des fausses histoires, nimureke gucafuza ubuzima bw'abandi, ntimureke kwonona ubuzima bw'abavyeyi n'ibibondo. Imaginez-vous quel malheur quand on regarde la télé avec les enfants et que ceux-ci demandent qu'on leur explique ce qu'il en est du dossier Bamvuginyumvira, un dossier monté de toute pièce, plein de mensonge, de haine, d'irrespect, d'insouciance, etc. et qui révèle le manque d'estime de soi et la petitesse d’esprit de ceux qui lisent des déclarations mensongères la mort dans l'âme. "There can be no keener revelation of a society's soul than the way in which it treats its children" disait encore Nelson Mandela. N'acceptons pas que l'âme de notre pays, l'éducation et les valeurs d'Ubuntu soient compromises par les "know nothing". Tout citoyen, peu importe sa fortune, sa position sociale et son degré d’influence est un être humain et non un objet et sa dignité doit être respectée. Courage à tous ceux qui se tiennent du côté de la dignité; la vérité aura son dernier mot car "seule la vérité est éternelle, le mensonge ne l'est pas", Gandhi.

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  9. Tiens , c'est l'hôpital qui se moque de la charité ! tant qu'à aller fouiner dans la vie privée des gens on devrait pas commencer par cette dame .

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  10. Mais, on va où? Nous sommes où? Seul Dieu sauvera le Burundi! Certains jouent avec lui, qu'ils sachent qu'il observe tous, rien ne lui échappe et quand il va réagir, beaucoup de ce monde qui se sont fait son maître seront déçu puisqu'il semble qu'ils l'ont remplacé

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  11. Bamvuginyumvira a dit que " ntanvyo nahorangiramo ariko vyashikiye". please let us know what is behind the scene. mutubarire neza kuko nimba yarasambanye arimwe mubatwaye igihugu, navyo bicavyongera bigatukisha igihugu cacu. I am not judging anyone but i want to know the truth. kuko ivideo iri kuri youtube......

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