mercredi 19 juin 2013

Pourquoi Lydia Nsekera ?

Lydia Nsekera et Mohamed Raouraoua. Photograph: Alexander Hassenstein/Fifa via Getty Images
Les Burundais sommes très fiers de Lydia Nsekera. C’est un honneur pour nous que la première femme dans l’histoire élue au Comité exécutif de la FIFA soit notre chère compatriote.  Mais nous savons tous que ce n’est pas grâce à ses  prestations extraordinaires à la tête de la Fédération du football du Burundi. Mais pourquoi elle alors ? Alain Amrah Horutanga pense que c’est grâce aux  «  nombreux et loyaux » services rendus au tout-puissant ISSA HAYATOU, président de la Confédération Africaine de Football:

« Le monde bouge et change, la FIFA aussi. La question reviendrait à savoir pourquoi elle? Qu’a-t-elle fait de si palpable dans son domaine? Ou même durant ses huit ans mandats à la tête de Fédé Burundaise? Et pourtant elle a eu le soutien de toutes les autres fédérations de football d’Afrique, du moins dans leur grande majorité, tout comme cela l’a été pour HAYATOU. C’est dans ces questions que résident la réponse qui permettra de comprendre que cette élection n’est peut-être pas un fait de hasard moins encore une récompense méritoire mais plutôt une gratification de «  nombreux et loyaux » services rendus au tout-puissant indomptable HAYATOU. Elle avait soutenu la modification des textes régissant la CAF en matière électorale écartant sur le coup l’éléphant Jacques ANOUMA de la FIF (Fédération Ivoirienne de Football) qui était son possible adversaire. Le lion HAYATOU n’avait non seulement pas été soutenu par l’hirondelle Lydia NSEKERA mais aussi par l’ensemble des présidents de fédérations africaines de football à quelques exceptions près. Modifier les statuts, les mettre à sa taille juste avant une élection ce n’est pas démocratique. C’est le sentiment qu’avaient eu les soutiens d’ANOUMA. Ce dernier avait saisi la TAS mais il avait été débouté. Pour son septième mandat à la tête de la CAF le lion s’est retrouve seul candidat à sa propre succession en tripatouillant les textes à la manière de nos dirigeants politiques. 44 fédé avaient voté le texte pour 1 abstention et 6 contre.  « Qui se ressemblent s’assemblent ou encore qui s’assemblent se ressemblent » s’applique dans un sens comme dans l’autre. Ce sont des oiseaux de même plumage. Lydia était la candidate présentée par la CAF.  A son retour au pays, elle avait reconnu que quand on a le soutien de l’ensemble des fédérations africaines il devient  facile de remporter une élection ».

Comme on dit en Kirundi, uwuhagarikiwe n’ingwe aravoma.

Les critiques de l’élection de Lydia pensent que l’Australienne Frankly Moya Dodd aurait été un meilleur choix pour représenter les femmes au gouvernement de la FIFA. Mais le président de la FIFA Sepp Blatter surfe beaucoup sur les voix des délégations africaines pour se légitimer. Soutenir Lydia Nsekera, c’est caresser les Africains de la FIFA dans le sens du poil. Voila pourquoi la femme de l’Afrique a gagné. 

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