lundi 24 février 2014

Abandonner les vieilles habitudes qui tuent



La semaine passée, j’ai été scandalisé en entendant les responsables du FRODEBU NYAKURI se plaindre de l’assassinat d’un militant de leur parti dans la Zone Ruzo, commune Giteranyi, province Muyinga  par un militant du parti au pouvoir. Comme si les crimes que le Burundi a connus ne suffisent par pour nous servir de leçon. Certains compatriotes n’ont pas encore compris que quand on sème la mort, on récolte la mort. 

Nous sommes à une époque où tout le monde parle de vérité et réconciliation. Mais on ne peut pas se réconcilier avant d’abandonner les vieilles habitudes qui tuent.  L’une de ces vieilles habitudes dans la politique burundaise consiste à se dire que le plus fort est celui qui a la plus grande force de nuisance, d’éliminer même physiquement ses adversaires.   Quelle barbarie ! Dans un pays civilisé, les rivalités politiques ne devraient jamais aller aussi loin, jusqu'à verser le sang de nos adversaires.
Ces vieilles habitudes qui nous rattrapent chaque fois à la veille des élections. 2015 est proche, et me fait déjà peur. 

On dit que le Burundi est l’un des pays les plus pauvres et les plus corrompus du monde. Le niveau de (sous)développement d’un pays se mesure aussi par sa capacité à résister contre la violence, surtout pendant la période électorale. Et cette capacité reste très basse au Burundi, on l’a vu en 2010. Parviendrons-nous à résister en 2015 ?

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