lundi 3 février 2014

UPRONA : l’heure de vérité



Quand le Ministre de l’Intérieur a décidé de destituer Charles Nditije de l’UPRONA, les observateurs ont pensé que le gouvernement du CNDD-FDD sciait la branche sur laquelle il était assis. Quand le Décret est sorti pour annoncer la destitution du premier Vice-président Bernard Busokoza, nous avons compris que l’UPRONA n’était plus désirable comme partenaire au gouvernement.
C’est le moment, pour l’UPRONA, de clarifier sa position. L’UPRONA a toujours été un « pied  dedans un pied dehors», une position inconfortable qui a souvent  provoqué des malentendus chez ses sympathisants. 

Avec les projets phares du gouvernement actuel (révision de la Constitution, loi sur la CNTB…), les points de vue de l’UPRONA montrent que ce parti est ouvertement dans l’opposition. C’est donc le moment de se comporter comme tel et de faire un front commun avec les autres partis de l’opposition pour qu’en 2015 ils partent ensemble aux élections avec plus de forces. 

Le grand danger pour la politique burundaise d’aujourd’hui, c’est le retour au monopartisme qui est déjà en marche. Il convient de rappeler que les partis de l’opposition réunis dans l’ADC Ikibiri ont contribué à ouvrir une brèche à ce monopartisme en  boycottant les élections de 2010. Et qui dit monopartisme dit exclusion, qui est la source de beaucoup de maux qu’a connu notre pays. Il faut à tout prix éviter ce retour en arrière.  Tout ça dépendra du courage des partis de l’opposition qui devront dépasser leurs luttes d’ego, mettre leurs énergies en commun  pour gagner un nombre  important de postes électifs, desquels dépendra l’équilibre des forces politiques.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire