samedi 4 mai 2013

Vive la liberté, encore et toujours !


J’aurais aimé être hier avec ces journalistes qui, vêtus en blancs, pancartes à la main, en silence,  manifestaient contre la loi liberticide.
Je me sens mal à l'aise de vivre dans un pays ou l'on ne peut pas oser s'exprimer sur des questions de la vie du pays. Bien que je n’y sois pas maintenant, je suis attaché à mon pays et bientôt je vais rentrer. Pour moi la liberté y compris celle de s'exprimer est un don naturel et humain que tout individu nait avec. Elle ne doit être un privilège ni pour le journaliste, ni pour l’homme politique, encore moins pour le prince qui détient le pouvoir.
Dénoncer les injustices, la mauvaise gouvernance et les excès des hommes du pouvoir qui prennent le peuple en otage et qui ne travaillent que pour leurs intérêts reste l’une des missions premières non seulement des journalistes, mais aussi de tous les citoyens responsables.
La presse est en train de subir des menaces de mort  parce qu’elle dénonce les malversations économiques, l’empiètement de la liberté des expressions auxquelles les hommes de pouvoir s’adonnent souvent. Et le pouvoir de Bujumbura ne tôlerait pas ce message.

Le comportement du pouvoir de Bujumbura contribue encore plus a decredibiliser la classe politique burundaise, qui avait déjà une réputation sulfureuse, aux yeux du peuple et du monde. Les les hommes et les partis politiques nous balancent de beaux discours quand ils sont dans l’opposition, mais continuent les mêmes bavures que leurs prédécesseurs quand ils arrivent au pouvoir. Ils manipulent tous le peuple pour seulement servir leurs intérêts. La politique chez nous est connue comme l’art de mentir, et les medias ont le mérite de contribuer ne fusse qu’un petit peu à déshabiller ce mensonge et à rétablir une certaine vérité. Je suis solidaire à leur engagement, j’ai connu la guerre comme tous les compatriotes de mon âge  et cette expérience tragique m’a poussé à toujours soutenir le peuple opprimé.

Il y a une seule voie de sortie pour le Burundi : c’est le changement des mentalités, que ca soit de la part des dirigeants, des différents acteurs politiques ou sociaux, ou de la population en général. Il faut que les responsables politiques apprennent à assumer leurs responsabilités devant le peuple qu’ils sont censés représenter. Si le peuple veut la paix, il faut faire tout pour assurer la paix. Si le peuple a faim, il faut créer les conditions nécessaires pour le protéger contre la famine, contre la misère. Mais le peuple veut aussi la liberté. Il veut savoir ce que font les hommes qu’il a confié la gestion du pays. Et la mission des hommes politiques est de satisfaire les attentes du peuple- employeur, pas de lui couper la langue, les yeux ou les oreilles.
Il faut aussi que le peuple, pas seulement les journalistes et quelques activistes,  sorte de sa naïveté et ose demander des comptes à ses dirigeants. Il nous faut des dirigeants patriotes et responsables savent répondre aux préoccupations de leurs peuples.

Il y a un adage qui dit qu’on a toujours les dirigeants qu’on mérite. Si le peuple a le courage de réclamer des comptes à leurs dirigeants et à s’indigner contre tous les actes qui visent à les opprimer, le changement aura lieu.
 Et puis si on veut le changement il faut éduquer… Le changement à long terme passera par l’éducation. Il faut éduquer le peuple pour qu’il comprenne ses droits et ses devoirs, et puisse ainsi lutter pour préserver sa dignité.
Il faut cesser d’avoir peur. Il faut chercher et toujours dire la vérité. Il faut que chacun donne sa contribution pour sortir notre pays de la galère, de la pauvreté, et des conflits interminables qui ne cessent d’ensanglanter notre pays. Les artistes, les journalistes et les gens éclairés doivent continuer à dénoncer tous les actes qui n’honorent pas notre pays. Notre pays a besoin des efforts de chacun d’entre nous, ne l’oublions pas.

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