mercredi 8 mai 2013

Inkuba ikubise ntitwara umwansi gusa


Un ami m’avait raconté comment, à Bubanza, pendant l’un des moments les plus obscurs de l’Histoire du Burundi,  l’une des milices  criminelles connue sous le nom de « Sans-Echecs », avait décidé d’exterminer tous les Hutus qui tombaient dans son viseur. A un certain moment il n’y avait plus dans l’entourage des hutus à tuer (ceux qui n’étaient pas morts avaient fui). Comme agatoki kamenyereye gukomba kama gahese, ils se sont rués sur les leurs, les tutsis, ils ont assassiné et pillé les gens de leurs familles.

Cette fois  l’histoire se répète. Des groupes de jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir CNDD-FDD sont accusés régulièrement de tuer, torturer et intimider les militants des partis de l’opposition principalement du FNL. Mais ces jours-ci les medias relèvent des cas où ces jeunes se mettent à tuer des militants et des responsables de leur propre parti.  En commune Mutaho, ces jeunes sont accusés d’avoir assassiné le père du dirigeant du parti dans cette commune et d’autres influents de ce parti seraient visés ces jeunes (cfr Journal de la Rpa du 6 mai 2013). Et comme le ridicule ne tue pas, c’est l’administrateur de cette commune Mutaho qui armerait ce groupe criminel. Quand l’opposition ne sera plus une menace (ce qui est déjà le cas), ces jeunes risquent d’être utilisés par ceux qui veulent régler leurs comptes à l’intérieur du parti. Dans ce cas les potentielles victimes risquent d’être nombreuses.

Nous devrions tous dénoncer tous les groupes et actes criminels d’où qu’ils viennent puisque nous en sommes tous d’éventuelles victimes. S’ils touchent un ennemi aujourd’hui, ils peuvent nous atteindre ou toucher notre ami demain.

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