Foto: Teddy Mazina |
Chaque mardi, les
journalistes avaient pris l’habitude de faire une marche manifestation
pacifique, silencieuse, pour exiger la libération du journaliste Hassan
Ruvakuki dont la peine a été remuée récemment de la perpétuité a 3 ans de
prison. Ce qui ne suffit toujours pas, étant donné que Hassan Ruvakuki n’a
commis aucun crime. Il est accusé d’avoir donné la parole à un groupe rebelle,
ce que font et ont toujours fait tous les journalistes qui se respectent.
La manifestation
des journalistes était sans histoire, jusqu'à ce que la police s’en mêle hier
en leur jetant des bombes lacrymogènes. Cette répression par la police d’une
manifestation pacifique d’une petite centaine de gens, montre que les libertés
au Burundi sont encore fragiles. La prise de conscience de cette fragilité
encourage ceux qui sont attachés aux libertés à doubler d’efforts pour
conserver les acquis dans ce domaine. La liberté de manifester n’est pas un privilège,
c’est droit. Le gouvernement et la
police n’ont pas encore compris ca.
Сomme l’a observé
un lecteur, le musèlement crée plus de bavards qu'il n'en supprime; cette
police a fait une publicité gratuite et à la presse, et à Ruvakuki! Si le
gouvernement veut éviter que Ruvakuki fasse beaucoup de bruit qui puisse lui
nuire, il devra laisser manifester les journalistes et tous les autres
citoyens ; et s’il est plus sage, il exigera la libération du journaliste
et de tous les innocents qui croupissent en prison.
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