Avant-hier je
crois, j’ai entendu sur les ondes le secrétaire général du parti de
l’opposition, le Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), maître
François Nyamoya dire que le bureau politique de ce parti avait demandé à son
président Alexis Sinduhije, en exil en Europe de rentrer au Burundi.
Cette sortie
médiatique de Me François Nyamoya a surpris plus d’un. Un journaliste lui a même
demandé si ce n’est pas une manœuvre pour évincer Alexis Sinduhije de la
direction du parti.
De deux choses
l’une. Ou bien Sinduhije s’apprête à rentrer et cet appel de Francois Nyamoya
vise à préparer l’opinion nationale et internationale de ce retour. Ou bien les
appels officieux du bureau politique n’ont pas pu convaincre leur président de
rentrer et ont décidé de faire pression sur lui, au risque de l’évincer de la
présidence de parti s’il s’obstine à refuser de rentrer et rejoindre ses
troupes.
Dans tous les
cas, le bureau politique du MSD a raison. Alexis Sinduhije a deux
options : soit il rentre, soit il renonce (du moins temporairement) à la
présidence du parti pour que celui-ci puisse se préparer pour les élections de
2015.
Alexis Sinduhije et Francois Nyamoya |
C’est une occasion
pour nous d’appeler tous les leaders de l’opposition en exil (Leonard Nyangoma,
Agathon Rwasa, Pascaline Kampayano) de rentrer et de préparer les élections de
2015 sur terrain, de reprendre contact avec les militants de leur parti, de
renouer avec leur base électorale. C’est le moment ou jamais. Si ces hommes
sont et femmes sont vraiment des leaders, ils doivent accepter les risques
comme les Aung San Suu Kyi ou Mandela,
mais continuer à se battre sur terrain, au milieu des leurs. Sinon où serait
leur courage? Leurs militants se sentent abandonnés, et sont même obligés de se
rendre dans les bras du cndd-fdd, le parti au pouvoir qui recrute à tout vent
pour réaliser son rêve de devenir un parti unique.
Il faut, non
seulement que ces hommes politiques rentrent faire la politique dans le pays,
mais aussi entrent dans les villages, les campagnes, pénètrent les quartiers et
les bidonvilles pour se rendre compte de la douleur et de la misère du peuple
pour y proposer des solutions. C’est ca le travail des hommes politiques je pense.
Parce que le peuple souffre. Il suffit d’ouvrir la radio, d’entendre cette
histoire de cette femme qui a poignardé son mari pour 1000 FBU (moins d’un
dollar) pour s’en rendre compte. Parce
que les hommes politiques burundais, de tous les bords, souffrent d’une même
maladie : celle d’abandonner la base (le peuple) juste après les élections
et de ne retourner la rendre visite que pendant la période électorale suivante
5 ans après. Il faut éradiquer ce comportement.
Chers hommes et femmes
politiques, retournez parmi les vôtres faire de la politique avec le peuple et
pour le peuple, parce que ce peuple a besoin de vous, il a besoin des efforts
de toutes les forces vives du Burundi.
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