Un
ami m’avait raconté comment, à Bubanza, pendant l’un des moments les plus
obscurs de l’Histoire du Burundi, l’une
des milices criminelles connue sous le
nom de « Sans-Echecs », avait décidé d’exterminer tous les Hutus qui
tombaient dans son viseur. A un certain moment il n’y avait plus dans
l’entourage des hutus à tuer (ceux qui n’étaient pas morts avaient fui). Comme agatoki
kamenyereye gukomba kama gahese, ils se sont rués sur les leurs, les tutsis,
ils ont assassiné et pillé les gens de leurs familles.
Cette
fois l’histoire se répète. Des groupes
de jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir CNDD-FDD sont accusés
régulièrement de tuer, torturer et intimider les militants des partis de
l’opposition principalement du FNL. Mais ces jours-ci les medias relèvent des
cas où ces jeunes se mettent à tuer des militants et des responsables de leur
propre parti. En commune Mutaho, ces
jeunes sont accusés d’avoir assassiné le père du dirigeant du parti dans cette
commune et d’autres influents de ce parti seraient visés ces jeunes (cfr
Journal de la Rpa du 6 mai 2013). Et comme le ridicule ne tue pas, c’est l’administrateur
de cette commune Mutaho qui armerait ce groupe criminel. Quand l’opposition ne
sera plus une menace (ce qui est déjà le cas), ces jeunes risquent d’être utilisés
par ceux qui veulent régler leurs comptes à l’intérieur du parti. Dans ce cas
les potentielles victimes risquent d’être nombreuses.
Nous
devrions tous dénoncer tous les groupes et actes criminels d’où qu’ils viennent
puisque nous en sommes tous d’éventuelles victimes. S’ils touchent un ennemi
aujourd’hui, ils peuvent nous atteindre ou toucher notre ami demain.
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