Lydia Nsekera et Mohamed Raouraoua. Photograph: Alexander Hassenstein/Fifa via Getty Images |
Les Burundais
sommes très fiers de Lydia Nsekera. C’est un honneur pour nous que la première
femme dans l’histoire élue au Comité exécutif de la FIFA soit notre chère
compatriote. Mais nous savons tous que
ce n’est pas grâce à ses prestations
extraordinaires à la tête de la Fédération du football du Burundi. Mais
pourquoi elle alors ? Alain Amrah Horutanga pense que c’est grâce aux «
nombreux et loyaux » services rendus au tout-puissant ISSA HAYATOU,
président de la Confédération Africaine de Football:
« Le monde bouge
et change, la FIFA aussi. La question reviendrait à savoir pourquoi elle?
Qu’a-t-elle fait de si palpable dans son domaine? Ou même durant ses huit ans
mandats à la tête de Fédé Burundaise? Et pourtant elle a eu le soutien de
toutes les autres fédérations de football d’Afrique, du moins dans leur grande
majorité, tout comme cela l’a été pour HAYATOU. C’est dans ces questions que
résident la réponse qui permettra de comprendre que cette élection n’est
peut-être pas un fait de hasard moins encore une récompense méritoire mais
plutôt une gratification de « nombreux
et loyaux » services rendus au tout-puissant indomptable HAYATOU. Elle avait
soutenu la modification des textes régissant la CAF en matière électorale
écartant sur le coup l’éléphant Jacques ANOUMA de la FIF (Fédération Ivoirienne
de Football) qui était son possible adversaire. Le lion HAYATOU n’avait non
seulement pas été soutenu par l’hirondelle Lydia NSEKERA mais aussi par
l’ensemble des présidents de fédérations africaines de football à quelques
exceptions près. Modifier les statuts, les mettre à sa taille juste avant une
élection ce n’est pas démocratique. C’est le sentiment qu’avaient eu les
soutiens d’ANOUMA. Ce dernier avait saisi la TAS mais il avait été débouté.
Pour son septième mandat à la tête de la CAF le lion s’est retrouve seul
candidat à sa propre succession en tripatouillant les textes à la manière de
nos dirigeants politiques. 44 fédé avaient voté le texte pour 1 abstention et 6
contre. « Qui se ressemblent
s’assemblent ou encore qui s’assemblent se ressemblent » s’applique dans un
sens comme dans l’autre. Ce sont des oiseaux de même plumage. Lydia était la
candidate présentée par la CAF. A son
retour au pays, elle avait reconnu que quand on a le soutien de l’ensemble des
fédérations africaines il devient facile
de remporter une élection ».
Comme on dit en
Kirundi, uwuhagarikiwe n’ingwe aravoma.
Les critiques de
l’élection de Lydia pensent que l’Australienne Frankly Moya Dodd aurait été un
meilleur choix pour représenter les femmes au gouvernement de la FIFA. Mais le président
de la FIFA Sepp Blatter surfe beaucoup sur les voix des délégations africaines pour
se légitimer. Soutenir Lydia Nsekera, c’est caresser les Africains de la FIFA
dans le sens du poil. Voila pourquoi la femme de l’Afrique a gagné.
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