lundi 25 novembre 2013

Citoyens vigilants


Des membres du FOCODE

Je fais partis des 280 membres que le FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement) vient d’accueillir dans ses rangs au Lycée Scheppers Nyakabiga il y a quelques heures. En tout, nous venons de totaliser 1800 membres du FOCODE. N’en déplaise au ministre de l’intérieur Edouard Nduwimana qui prétend que le FOCODE n’a que moins d’une centaine de membres. 

En voyant ma lettre d’admission, je n’ai cessé de penser a la fameuse vidéo où le même ministre s’acharne sur le FOCODE en le faisant passer pour un parti politique : « Le FOCODE est carrément un parti politique, et de l’opposition ». Thierry Uwamahoro a suffisamment dénoncé les mensonges du ministre, je ne vais pas m’y attarder.   

J’ai choisi d’adhérer au FOCODE parce que c’est une organisation qui s’est donné la mission de former les « IMBONEZA Z’UBURUNDI », les leaders. Le FOCODE est l’une des organisations de la société civile qui ont le plus de membres, et pas n’importe lesquels. La majorité sont des étudiants, d’autres sont des élites dans différents domaines et toutes composantes ethniques confondues : avocats, médecins, universitaires… Le FOCODE donne une éducation civique tellement riche, ce  qui fait que ses membres sont très sensibles aux injustices et n’hésitent pas à dire non même si un seul citoyen subit l’injustice. Cette vigilance inquiète certains. C’est peut-être pour toutes ces raisons que le FOCODE est souvent la cible du ministre de l’intérieur parmi les centaines d’autres organisations de la société civile.  

Bien sur, le FOCODE ne serait pas ce qu’il est nul n’était le courage de son infatigable président Pacifique Nininahazwe qu’on trouve sur tous les fronts, et dont la détermination, inspirée à la fois de Rwagasore et de Martin Luther King, ne cesse d’inspirer nous autres jeunes qui croyons encore que le combat pour la justice et la liberté est un combat de chaque jour et que nous devons gagner peu importe le temps que ca prendra. 

Le FOCODE a été créé en 2001 par 27 étudiants qui voulaient refuser la division qui régnait dans les enceintes de l’université de Burundi  depuis les massacres d’étudiants hutus en 1995. Ils se sont alors assigné de refuser la haine et la violence d’où qu’elles viennent et de chercher le dialogue qui est le fondement de la stabilité de toute nation.  Ce sont ces valeurs, qui sont aussi les miennes, qui m’ont poussé à rejoindre cette famille de « citoyens vigilants ».

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