L’Université de
Ngozi refuse d’exécuter un jugement rendu en faveur d’étudiants adeptes de
Zebiya, titre le site du Journal Iwacu ce jeudi 3 janvier. Ces étudiants
avaient été renvoyés pour une publication « prophétique » jugée
« mensongère » par les autorités de l’Université. Après avoir porté
plainte, ces étudiants avaient eu gain de cause auprès du Tribunal de grande
instance de Ngozi, qui avait décidé que ces étudiants devraient être
réintégrés. Mais l’université refuse d’exécuter la sentence.
Malheureusement,
je n’ai pas pu lire la publication qui avait appelé le châtiment à ses auteurs,
mais tout porte à croire que ces étudiants sont victimes de la chasse aux
adeptes de Zebiya par le diocèse Catholique de Ngozi. En effet, l’université de
Ngozi est dirigé par Mgr. Antoine Pierre Madaraga , Vicaire général de Ngozi,
et son recteur est un prêtre du même diocèse. On se souvient que récemment Monseigneur
Gervais Banshimiyubusa, Evêque de Ngozi, a interdit formellement Zebiya et ses
adeptes, de se rendre à Businde ou à un autre lieu du diocèse Ngozi pour leurs
prières.
Il y a donc un
mélange des genres dans cette affaire. Ces étudiants sont empêchés de continuer
leurs études pour leurs croyances. Les défenseurs des droits de l’homme
devraient les soutenir et le gouvernement doit veiller à ce que cette université
respecte la loi et réintègre ces étudiants, à défaut de quoi elle devrait être sanctionnée.
Bien que l’Université de Ngozi soit dirigée par des personnalités de l’Eglise
catholique, tous les étudiants devraient être traités de la même façon, peu
importe le saint qu’ils croient.
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