On est dans
l'opposition par choix et non pas par décret.
Imposer un
chouchou du pouvoir Emmanuel Miburo comme chef de l'opposition burundaise est
une mise en scène ridicule qui en dit long sur la médiocrité du jeu politique
made in Burundi. Cette médiocrité
consiste à détruire son adversaire à tout prix, à travers les coups bas, les
complots, voire même le crime. C’est
dans le contexte de cette médiocrité qu’il faut placer la création des fameux partis
dits Nyakuri, les odieux crimes politiques communément appelés
« exécutions extrajudiciaires », et les différents groupes rebelles qui
ne sont ni révolutionnaires, encore moins démocratiques.
L’opération
Emmanuel Miburo consiste encore une fois à mettre les bâtons dans les roues des
partis de l’opposition regroupés dans l’ADC Ikibiri, les isoler, les expulser
du terrain politique.
Si le pouvoir de
Bujumbura était un joueur qui veut une compétition honnête avec l’opposition,
il ferait de Miburo ce qu’il est, un allié, au lieu de lui faire passer pour un
opposant qu’il n’est pas.
Je suis dans
l’obligation de rappeler que les hommes politiques burundais ne feront avancer
le Burundi que s’ils travaillent les uns avec les autres, non pas en
s’autodétruisant. Cela ne peut se faire que par dialogue, négociations,
concessions et encore dialogue.
Tous les citoyens
du Burundi, qu’ils soient hommes politiques ou non, ont le droit de contribuer
au développement du pays, et devraient avoir le droit d’exprimer leurs rêves,
leurs talents et leur savoir-faire comme ils l’entendent.
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