Ce texte est écrit
par mon ami Jean Olivier Gasore.
La nouvelle décision de ce Ministre
d'enseignement supérieur qui interdit une bourse aux élèves qui ont eu la note de 50 %
après ajout de quelques points (Mauvaise habitude de donner de points
gratuitement) envoie les fils et les filles des pauvres dans la rue. Ces jeunes
ont eu les diplômes d'état comme les autres, ils n'ont pas donc droit de
refaire l'examen d'état pour améliorer la note et fréquenter l'université
publique comme ils n'ont pas de moyens de se payer l'université privée. Ils
sont donc victime d'une mauvaise décision et personne ne plaide pour eux. Qui
ignore qu'ici chez nous au Burundi il y a des familles qui manquent du sel mais
qui fournissent beaucoup d'effort pour envoyer leurs enfants à l'école en
espérant qu'un jour leur situation s'améliorera grâce à leurs enfants qui
terminent les études supérieures. Ce sont ces genres de familles pour
lesquelles ce ministre vient de briser le rêve le plus cher, voir un jour leur
enfant devenir quelqu'un d'important grâce à leurs efforts. Comment une famille
qui manque du sel peut payer une université privée à leur enfant? Mes chers
sœurs et frères, vous êtes victimes d'une mauvaise décision, le ministre ne
devrait pas prendre une telle décision parce qu'elle touche la population la
plus démunie et la plus majoritaire.
La solution de
limiter les étudiants qui fréquentent l'université publique n'est pas la bonne,
au contraire il faut revoir notre politique éducative et la qualité
d'enseignement. Pendant que les universités privées accessibles pour certaines
classes sociales poussent comme des champignons, l'état n'a aucun projet de
construire une nouvelle université publique, pas même de faire une extension de
l'unique université publique que nous avons. Le Burundi a besoin au moins de 4
universités publiques construites dans les quatre coins cardinaux. Cela
permettra de rapprocher les étudiants à leurs familles, donc possibilité
d'étudier en restant chez soi et de créer de nouveaux pôles économiques. Ceci
ne sera pas aussi possible tant que l'Etat n’investit pas dans la formation de
nouveaux professeurs compétents, capables d'assurer une formation participative
et coopérative dans un climat où prof et étudiants seront des partenaires de
recherches scientifique et pas des ennemis comme c'est le cas dans l'université
publique.
La solution immédiate n'existe pas,
l'université du Burundi a été délaissée depuis sa création, il est donc plus
qu'urgent de refaire des réformes dans notre système éducatif en général et de
construire d'autres universités publiques. Pour le moment, j'invite le ministre
Julien Nimubona de revoir sa décision et d'accorder une chance à l'éducation
universitaire à ces enfants des démunis.
bonne proposition!!!
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