Auteur: Prince-Elvis Banyankiye |
Au Burundi les travaux communautaires ne
datent pas d'hier elles ont toujours caractérisé la société traditionnelle
burundaise qui s'organisait pour mettre les forces ensemble afin de s'entraider et cela à toujours eu de
résultats positifs. Actuellement l'esprit de travail qui devrait caractériser
ces travaux commence de perdre sa valeur pour laisser la place à la propagande
politique. Quoiqu'on dise qu'il y a eu des stades et des écoles construits
grâce à ces travaux, l'opinion publique devrait aussi savoir qu' à cause de ces
mêmes travaux effectués tous les samedi
matin l'Etat perd de grosses sommes
d'argent qui devraient entrer dans le trésor public: Chaque samedi la commune
de Rumonge perd 4 millions de Fbu, la Mairie de Bujumbura perd 17 millions de Fbu,
la commune de Rugombo perd 21 millions de Fbu
alors sont-ils digne d'être
qualifiés de travaux de développement? En plus de cette perte, on constate une
autre conséquence néfaste à cause de la mauvaise organisation de ces
travaux c'est le démon de la corruption car ceux qui veulent se
déplacer samedi (avant 10h) à
l'intérieur du pays ne peuvent pas
passer les barrières des policiers sans qu'ils les aient corrompus.
Avec cette année de 2013 le Président et son
gouvernement devrait mettre en place une
loi régissant les travaux communautaires pour empêcher la propagande populiste de certains
politiciens et pour que ces travaux deviennent un vrai moteur de développement économique.
Prince-Elvis Banyankiye étudie la science politique à l’Université russe de l’Amitié des Peuples (Moscou)
Visiter son blog: http://idonido.over-blog.com
Prince-Elvis Banyankiye étudie la science politique à l’Université russe de l’Amitié des Peuples (Moscou)
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Monsieur Prince-Elvis Banyankiye,
RépondreSupprimerJe vous remercie pour votre article ci-haut publié. Mes remerciements vont aussi à l`endroit du blogueur Jean-Marie Ntirampeba pour cette espace d`échange des idées. Deux points constituent l`essentiel de mon commentaire: la nécessité de l`existence d’une loi portant création et organisation des travaux communautaires et la violation des droits fondamentaux des citoyens due à ces travaux.
Dans votre introduction aussi comme dans votre conclusion vous me parait en faveur de l’adoption d’une loi qui crêt et régit les travaux communautaires. Cependant vous ne questionnez pas la nécessité de l`existence de cette loi. Comme tout le monde le sait, les travaux communautaires qui se réalisent au Burundi n`ont pas d`existence juridique. Cette non existence n`est pas le fait du hasard. Je m`excuse de mon ignorance en ce qui concerne l`objet de ces travaux communautaires mais, comme vous avez précisé qu’ils consisteraient à faire la propreté et autres travaux dans les communes et quartiers dans chaque province du pays, ma question serait la suivante. Pourquoi le gouvernement du Burundi comprend-t-il le ministère des Travaux Publics et de l`Equipement en son sein? L`un des mission du gouvernement conféré à ce ministère est de superviser la construction et l’entretien des infrastructures urbaines et semi-urbaines . Donc, le travaux de construction et entretien des infrastructures publiques (parlons ici des routes) est du domaine exclusif de ce ministère. La population paie des impôts et taxes pour que le gouvernement atteigne ses missions parmi lesquels construction et entretien des infrastructures. Pourquoi alors surcharger les pauvres citoyen doublement : « payer impôts et taxes d’un côté et entretenir les infrastructures de l`autre.» Si la population exécute l`entretien des infrastructures publiques où ira la somme budgétaire allouée à cet entretien au niveau du ministère? Dans d`autres pays, les infrastructures et toute autre propriété publique sont entretenues par le pouvoir public tandis que la population n`est responsable que pour l`entretien de leurs propriétés privées.
Avec ces travaux communautaires, des droits fondamentaux des citoyens en l`occurrence le droit à la liberté de la personne et le droit à la liberté de mouvement (art. 25 de la loi nº 1/010 du 18 Mars 2005 portant promulgation de la constitution de la République du Burundi ) sont violées. Ceux qui se sentent en droit de ne pas participer à ces traveaux communautaires se voient obliger de rester dans leurs maisons, de ne pas voyager ou circuler par –ci par-là. La violation fragrante de ces droits me pousse à questionner la valeur hiérarchique de la constitution dans l`ordre juridique au Burundi. Est-t-il que les décisions politiques ou administratives ont une valeur supra-constitutionnelle?