Pacifique Nininahazwe, délégué du FORSC |
Ce petit récit a été
posté sur facebook hier par Pacifique Nininahazwe qui s’indigne du tort fait à
cette femme par une commission gouvernementale.
Elle s'appelle
Salma. Elle d'origine omanaise, mais son grand-père et son père sont nés et
morts au Burundi. Elle n'a jamais été en Oman, par conséquent elle n'en a pas
la nationalité; elle n'est pas non plus burundaise, elle est apatride. Son
mari, également d'origine omanaise, l'a quittée il y a 10 ans la laissant avec
2 enfants; elle est comme une veuve, elle ne sait pas où se trouve son mari.
Comme si cela ne
suffisait pas, la CNTB l'a fait brutalement expulser de la maison qu'elle
croyait familiale le 02 octobre 2012 à RUMONGE. Cette parcelle avait été
achetée au gouvernement du Burundi en 1975 par la belle-mère de Salma. Elle a
des papiers signés du ministre de la justice de l'époque Philippe Minani. Sa
propriété est enregistrée aux Titres Fonciers. Ils ont régulièrement payé
l'impôt foncier. Une famille est rentrée d'exil en 1988 et elle a attendu 2011
pour réclamer à la CNTB la propriété où vivait Salma. En quelques mois tout a
basculé, quelques heures de discussions devant les commissions, sans chercher
les preuves des prétentions de la famille rapatriée, Salma a tout perdu.
Forcée de vider
les lieux par la police, Salma n'a pu rien sortir de la maison, elle n'a rien,
elle est repartie chez ses parents à Makamba. Salma a intenté un procès au
Tribunal de Grande Instance de Bururi. Ce matin j'étais là pour la soutenir,
mais pour la 4ème fois l'autre famille a refusé de répondre à la convocation du
Tribunal. Mais pourquoi se presser, après tout elle occupe désormais la
propriété tant convoitée! et si elle vendait ou détruisait la propriété et
qu'après elle perdait le procès, qui payera les dommages? Entretemps Salma n'a
pas de nationalité, n'a pas de mari et n'a pas de toit pour abriter ses
enfants! Pauvre Salma!
La CNTB doit apprendre à réconcilier, le gouvernement
doit reconnaitre son tort (lui qui n'a pas su protéger des burundais en 1972
les forçant à fuir leur pays, lui qui a attribué des proprités d'autrui à
d'autres personnes), le gouvernement doit payer à travers un fonds
d'indemnisation comme prévu par Arusha. On ne résout pas une injustice par une
autre!
La question d apatridie au Burundi ne touche que des omanais. Moi meme ne au Burundi, des parents nes au Burundidans les anees 1950 a un parent immigre au Burundi dans les anees 1940 a partir du Congo Belge. Une existance d a peu pres un siecle sur cette terre qu est le Burundi. Eduque et impregnee dans la culture Burundaise. Ayant aucune connaissance du pays d origine de mon grand pere, ne parlant pas ni la langue de la ou savoir les us et les moeurs de ce pays qui semble si lointin mais a jamais colle sur notre peau malgre la deconnection tant cuturelle et physique et cela pendant plus longtemps. On ne peut s empecher que de se sentir apatride
RépondreSupprimer