mercredi 20 février 2013

La faiblesse des bombes lacrymogènes


Foto: Teddy Mazina

Chaque mardi, les journalistes avaient pris l’habitude de faire une marche manifestation pacifique, silencieuse, pour exiger la libération du journaliste Hassan Ruvakuki dont la peine a été remuée récemment de la perpétuité a 3 ans de prison. Ce qui ne suffit toujours pas, étant donné que Hassan Ruvakuki n’a commis aucun crime. Il est accusé d’avoir donné la parole à un groupe rebelle, ce que font et ont toujours fait tous les journalistes qui se respectent.

La manifestation des journalistes était sans histoire, jusqu'à ce que la police s’en mêle hier en leur jetant des bombes lacrymogènes. Cette répression par la police d’une manifestation pacifique d’une petite centaine de gens, montre que les libertés au Burundi sont encore fragiles. La prise de conscience de cette fragilité encourage ceux qui sont attachés aux libertés à doubler d’efforts pour conserver les acquis dans ce domaine. La liberté de manifester n’est pas un privilège, c’est  droit. Le gouvernement et la police n’ont pas encore compris ca. 

Сomme l’a observé un lecteur, le musèlement crée plus de bavards qu'il n'en supprime; cette police a fait une publicité gratuite et à la presse, et à Ruvakuki! Si le gouvernement veut éviter que Ruvakuki fasse beaucoup de bruit qui puisse lui nuire, il devra laisser manifester les journalistes et tous les autres citoyens ; et s’il est plus sage, il exigera la libération du journaliste et de tous les innocents qui croupissent en prison.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire