Hier, Georges Nikiza nous parlait
de ce qui n’a pas changé au Burundi. Nestor Nkurunziza, lui, considère que bien
des choses ont changé :
« Comme dit le chanteur
:"Somethings never change": des gens sont torturés, parfois tués, la
corruption est une réalité; la peur emplit bien des cœurs; on est toujours à la
recherche de la quiétude... je pense que nul ne peut cacher ici la fumée.
Mais je pense que certaines autres choses ont changé : c'est notamment ces
médias privés et la société civile qui font que plus rien ne puisse plus se
cacher durablement, comme dit Jean Marie. Et malgré la promulgation d'une loi
qui n'aurait jamais dû voir le jour, les médias peuvent dire des choses que
l'on pouvait dire difficilement il y a une quinzaine d'années... Et il est arrivé
que le gouvernement fasse marche arrière sur des projets décriés. Et Jean
Claude a très bien vu : les maisons sortent de terre à un rythme inédit: il y a
inégalité c'est évident; d'ailleurs un peu comme je vois dans tous les pays que
je visite en Afrique.
Nestor Nkurunziza, consultant en journalisme et communication |
Mais je remarque aussi -peut-être je
me trompe - que nous avons plus de gens qui peuvent avoir accès à une parcelle
et construire une maison que les années passées. Peut - être que peu de gens
ont réfléchi sur qui a construit quoi; mais il me semble que pas mal
d'enseignants de l'université, du secondaire et du primaire ont pu se bâtir-
leur petite "gasago". Allez faire un tour, interrogez et vous
comprendrez. Il y a aussi un mythe sur la provenance des ressources pour bâtir.
France 24 était d'ailleurs tombée dans ce stéréotype. Certes il y a une
évidence que certains ne peuvent justifier l'origine des fonds pour construire
un château à ...
Mais il y a aussi deux faits: un secteur privé drainant plus de ressources
pour plus de gens; mais aussi de nombreux fonctionnaires honnêtes de l’Etat
tirant le diable par la queue pour avoir contracté des crédits pour construire.
Souvent nous nous trompons sur les apparences. Et ce, depuis plus de 12 ans. Un
autre fait : Allez sur les collines : une partie de nos paysans deviennent plus
riches; certains signes ne trompent pas, même si le gros "crèvent de
misère"... Ceci dit, la question me semble : Faut-il se plaindre, se
plaindre? Ou pouvons- nous chacun faire un petit pas à son niveau? »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire