Horutanga Alain Amrah |
Horutanga Alain Amrah trouve que le défilé du premier
juillet coûte trop cher alors que le Burundi se trouve dans une permanente
crise :
« Je trouve
indécent et malheureux que tous les 1er juillet des sommes (qui peuvent servir
utilement) soient dépensés dans une fête. Ces dépenses proviennent
essentiellement des boissons après
défilé et dans les préparatifs avant défilé (carburants, décorations, les diner
pour les invités, etc.). Dans un pays aussi pauvre que le nôtre, je trouve cela
absurde. En France, lors de la toute récente campagne électorale, la candidate
Eva Joly avait proposée de supprimer le défilé militaire du 14 juillet. L’argument
était économique. La crise est passée par là et elle persiste. Mais
contrairement à nous la crise est toujours permanente et elle semble être notre
prochain qui nous accompagne depuis des lustres. Je ne prendrai pour exemples
les crises superficielles du genre économiques, politiques… Elles sont minimes
quand on meurt encore de faim. On parle actuellement d’une grave crise
alimentaire dans le pays. Selon le PAM (Programme Alimentaire Mondial), le taux
de la malnutrition chronique est actuellement à 58% au Burundi. No comment!”
Plus loin il ajoute:
« Pourquoi
ne pas organiser ce défilé militaire du
1er juillet une fois les cinq ans? (si l’on considère qu’il ravive l’esprit
patriotique) Combien d’écoles seront érigées, combien de centres de santés (qui
peuvent porter le nom de nos grands hommes ou encore dans chaque commune ou
province une école du 1er juillet) avec ces sommes? Entre temps une messe, le
traditionnel dépôt de gerbe de fleurs au mausolée du prince et à la place de
l’indépendance tous les ans pour minimiser les dépenses en attendant la
cinquième année pour le défilé ».
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