Un lecteur répond à ce billet :
Critiquer est souhaitable mais il faut aussi
proposer une solution...
Je suis pour la critique à condition qu’elle soit
constructive. Que ce soit pour signaler un mauvais comportement, une
désorganisation ou un quelconque dysfonctionnement, il y a toujours la manière
pour le faire. On peut toujours s’appuyer sur un fait, un comportement
manifesté dans un temps T, pour étayer sa critique. Mais pas de jugement
personnel ou subjectif. J’estime également qu’une critique est d’abord une
création, une idée, à l’origine, qui peut comporter une valeur ajoutée. Il n’y
a que les nombrilistes qui s’opposent en permanence à toute critique.
Bref, Formuler une critique c’est aussi donner la
solution. Il faut dire aussi qu’il n’y a pas de limites en matière de liberté
d’expression. Tout dépend de la formulation. L’important, c’est de distinguer
entre la critique positive et le dénigrement.
Un autre :
"Il ne suffit pas de critiquer, encore
faut-il proposer des solutions" Monstesquieu. Pour un sujet, un thème, ...
dont je ne maîtrise pas les enjeux, je préfère me réserver plutôt que me
prononcer. Critiquer à tout va me paraît léger et à la limite malhonnête, s'il
n'y a pas d'argumentaires factuels et sérieux pour appuyer une critique, ça ne
sert à rien de la faire.
Un autre :
Critiquer est déjà grand chose pour un citoyen qui
ne réclame qu’à être bien gouverné. C'est en effet aux politiciens-qui sont
censés être des professionnels de fournir des solutions. Exiger du citoyen
qu'il fournisse toujours des solutions lorsqu'il critique la manière dont il
est gouverné, c'est comme demander à un consommateur d'un produit industriel (comme
la PRIMUS) d'en fabriquer le sien s'il en estime la qualité moins bonne que
d'habitude. C'est, en fait trop demander. Un musicien argentin auquel la presse
demandait de faire des propositions pour remédier aux problèmes de gouvernance
qu'il critiquait répondit brillamment en leur disant: " What do you
expect? I am an artist. I suggest that IT WORKS".
Un autre :
Si je suis père de 3 enfants et que d’un coup une
inflation de 25% fait que je ne puisse plus nourrir ma famille qu’une fois la
journée, je peux critiquer cette situation et demander que quelque chose soit
faite, sans que je sois macro-économiste. Comme disait l’autre, I just want it
to work – je veux que la BRB ou le ministre des finances ou le président de la
république règle ce problème pour que mes enfants mangent 3 fois par jour comme
avant. Si j’ai une solution à proposer, tant mieux. Si je n’en ai pas, cela ne
m’enlève en rien mon droit de demander que les choses changent.
Si je me rends dans un hôpital et que je trouve le
lieu très sale, sans docteurs, ni infirmiers, et pire sans médicaments…je ne
dois pas être spécialiste en chaine d’approvisionnement des médicaments ou
spécialiste en systèmes sanitaires, ou en financement-basé sur la performance
pour critiquer cette situation. Tout ce que je veux est que le ministre de la
santé et ses directeurs régionaux (qui sont payés par mes impôts et taxes)
m’entendent et comprennent que la prochaine fois que je reviens à cet hôpital,
je n’aimerai pas assister à mon fils mourir de malaria parce que médicaments et
personnel soignant manquent. Fix it. I want that IT WORKS. I suggest that IT WORKS next time.
Un autre:
S’il fallait avoir de solutions avant de
critiquer, personne ne serait en train de critiquer aujourd’hui, parce que les
hommes et les femmes au pouvoir au Burundi avaient assez critiqué avant qu’ils
ne soient aux commandes. Ce faisant, cela aurait supposé qu’ ils auraient eu de
solution en poche pour chaque critique formulée. Le Burundi serait donc parfait
aujourd’hui.
A celui qui n’a pas encore critiqué sans solutions
de lancer la première pierre. Ce que je trouve de très triste est que nous
sommes tous victimes de la perte de mémoire politique, ou d’oubli politique
volontaire…
Si nous voulons briser le cycle de la misère en
Afrique, il faudrait faire un effort pour tirer sur le message et non sur le
messager; et nous assurer que la vérité soit au déçus de toute autre
considération. Faisons donc tout de notre possible, pour que nous ou nos
enfants ne soyions (soient) pas demain ceux ou celles qui vont chercher des
solutions à l’extérieur ….ou qui critiquerons sans solutions…..
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