dimanche 21 juillet 2013

« Voyager au Burundi comporte une part d’irréel ».


Damiens Roulette écrit :
 « S’élancer dans les méandres collinaires pour découvrir un paysage différent mais quelque part identique à chaque sortie de virage, frissonner face au nombre toujours incroyable de camions couchés sur le flanc ou ayant pulvérisé une maison, une statue, entendre les autres voyageurs s’égosiller sur votre chauffeur parce que celui-ci s’évertue à penser que Fangio était burundais et qu’il conduisait un minibus et que, oui, Fangio est une source d’inspiration pour tout conducteur qui se respecte.


Mais tout cela ne se découvre qu’à l’issue d’un préliminaire long comme un printemps sans fleur : la montée dans le bus. A Bujumbura comme à Ngozi ou Gitega, c’est une foire où celui qui crie le plus fort partira le premier. Un folklore fatiguant mais qui, s’il n’existait pas, ferait perdre de son charme à toutes les gares routières du pays ».

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