samedi 20 juillet 2013

De la critique et des solutions

Un lecteur répond à ce billet :
Critiquer est souhaitable mais il faut aussi proposer une solution...
Je suis pour la critique à condition qu’elle soit constructive. Que ce soit pour signaler un mauvais comportement, une désorganisation ou un quelconque dysfonctionnement, il y a toujours la manière pour le faire. On peut toujours s’appuyer sur un fait, un comportement manifesté dans un temps T, pour étayer sa critique. Mais pas de jugement personnel ou subjectif. J’estime également qu’une critique est d’abord une création, une idée, à l’origine, qui peut comporter une valeur ajoutée. Il n’y a que les nombrilistes qui s’opposent en permanence à toute critique.
Bref, Formuler une critique c’est aussi donner la solution. Il faut dire aussi qu’il n’y a pas de limites en matière de liberté d’expression. Tout dépend de la formulation. L’important, c’est de distinguer entre la critique positive et le dénigrement.

Un autre :
"Il ne suffit pas de critiquer, encore faut-il proposer des solutions" Monstesquieu. Pour un sujet, un thème, ... dont je ne maîtrise pas les enjeux, je préfère me réserver plutôt que me prononcer. Critiquer à tout va me paraît léger et à la limite malhonnête, s'il n'y a pas d'argumentaires factuels et sérieux pour appuyer une critique, ça ne sert à rien de la faire.

Un autre :
Critiquer est déjà grand chose pour un citoyen qui ne réclame qu’à être bien gouverné. C'est en effet aux politiciens-qui sont censés être des professionnels de fournir des solutions. Exiger du citoyen qu'il fournisse toujours des solutions lorsqu'il critique la manière dont il est gouverné, c'est comme demander à un consommateur d'un produit industriel (comme la PRIMUS) d'en fabriquer le sien s'il en estime la qualité moins bonne que d'habitude. C'est, en fait trop demander. Un musicien argentin auquel la presse demandait de faire des propositions pour remédier aux problèmes de gouvernance qu'il critiquait répondit brillamment en leur disant: " What do you expect? I am an artist. I suggest that IT WORKS".

Un autre :
Si je suis père de 3 enfants et que d’un coup une inflation de 25% fait que je ne puisse plus nourrir ma famille qu’une fois la journée, je peux critiquer cette situation et demander que quelque chose soit faite, sans que je sois macro-économiste. Comme disait l’autre, I just want it to work – je veux que la BRB ou le ministre des finances ou le président de la république règle ce problème pour que mes enfants mangent 3 fois par jour comme avant. Si j’ai une solution à proposer, tant mieux. Si je n’en ai pas, cela ne m’enlève en rien mon droit de demander que les choses changent.
Si je me rends dans un hôpital et que je trouve le lieu très sale, sans docteurs, ni infirmiers, et pire sans médicaments…je ne dois pas être spécialiste en chaine d’approvisionnement des médicaments ou spécialiste en systèmes sanitaires, ou en financement-basé sur la performance pour critiquer cette situation. Tout ce que je veux est que le ministre de la santé et ses directeurs régionaux (qui sont payés par mes impôts et taxes) m’entendent et comprennent que la prochaine fois que je reviens à cet hôpital, je n’aimerai pas assister à mon fils mourir de malaria parce que médicaments et personnel soignant manquent. Fix it. I want that IT WORKS. I suggest that IT WORKS next time.

Un autre:
S’il fallait avoir de solutions avant de critiquer, personne ne serait en train de critiquer aujourd’hui, parce que les hommes et les femmes au pouvoir au Burundi avaient assez critiqué avant qu’ils ne soient aux commandes. Ce faisant, cela aurait supposé qu’ ils auraient eu de solution en poche pour chaque critique formulée. Le Burundi serait donc parfait aujourd’hui.
A celui qui n’a pas encore critiqué sans solutions de lancer la première pierre. Ce que je trouve de très triste est que nous sommes tous victimes de la perte de mémoire politique, ou d’oubli politique volontaire…

Si nous voulons briser le cycle de la misère en Afrique, il faudrait faire un effort pour tirer sur le message et non sur le messager; et nous assurer que la vérité soit au déçus de toute autre considération. Faisons donc tout de notre possible, pour que nous ou nos enfants ne soyions (soient) pas demain ceux ou celles qui vont chercher des solutions à l’extérieur ….ou qui critiquerons sans solutions…..

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire