jeudi 4 juillet 2013

De la destitution de Mohamed Morsi, président d’Egypte.

Même si Mohamed Morsi était un islamiste et un potentiel dictateur, il était le président élu et légitime de l’Egypte. Le coup d’Etat opéré contre lui est aussi inacceptable que sa dérive dictatoriale. Oui au mouvement protestataire, non au coup de force. D’un autre coté, la destitution du président nous rappelle que le bon usage du pouvoir se trouve toujours dans le consensus. On ne peut pas ignorer toute une catégorie de la population impunément. M. Mohamed Morsi était accusé de mener une politique dans le seul intérêt de son organisation, les Frères musulmans. De la même manière que les lois restrictives qui sont en train d’être votées au Burundi ne favorisent que ceux qui sont au pouvoir tout en ignorant les revendications et points de vue des autres acteurs de la vie publique. Morsi est donc aussi responsable du chaos qui règne en Egypte tout comme le gouvernement du Burundi et le parti au pouvoir seront responsables des conséquences des lois antidémocratiques qu’ils sont en train d’instaurer. Avoir la légitimité populaire n’autorise pas tout, surtout pas d’ignorer, de mépriser ou de piétiner ceux qui ne partagent pas votre politique ou votre conception du monde. Voila la leçon que je tire de cette journée qui vient de s’écouler. 

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